Ne craignez-vous pas que vos candidatures et la communication associée ne renvoient une image de division et n'affaiblissent le syndicat au final ?

Tout d'abord, précisons que nous avons choisi de communiquer de la sorte (blog, page Facebook, mail à titre privé, ...) à défaut d'avoir obtenu la possibilité de pouvoir le faire en interne, directement auprès des adhérents, en dépit de nos demandes répétées depuis des mois. Cette possibilité semble aujourd’hui avoir été mise en place. Nous nous en réjouissons.

 
Mais à un mois seulement de l'AG, il s’agit d’un retard regrettable. En effet nous pensons queles orientations du syndicat comme son mode d'administration méritent un temps de réflexion plus long, nécessaire à ce que les adhérent.e.s s'emparent des problématiques et des enjeux.

Nous nous sommes bien sûr posés la question de l'impact que pourrait avoir une campagne publique sur l'image du syndicat, d’autant que le sujet avait déjà été abordé en septembre 2017, quand la tenue d’une AG Extraordinaire avait été adoptée par vote en réunion de Comité Directeur, ceci pour acter les dysfonctionnements du trio présidentiel et mettre en place son remaniement. Nous estimons que les dysfonctionnements internes sont tels qu'ils mettent en péril la structure à moyen terme. Dès lors, exposer notre désaccord et nos propositions par les seuls moyens que nous avions se justifiait.

 
Enfin, nous pensons que si nous réussissons à traiter collectivement les débats et les divergences de point de vue de manière responsable et mâture politiquement, c'est à dire en commençant par ne pas les nier ou tenter de les disqualifier en les rabaissant à des querelles ou ambitions personnelles, le syndicat ne peut qu'en ressortir grandi. Au fond, les différences ne sont pas une faiblesse, c'est l'incapacité à en discuter qui en serait une.

Julien Chaussidon et Guilhem Trouillas.